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Rémy Prud’homme : "L’écologisme engendre-t-il le populisme ?"
(trop ancien pour répondre)
Cardinal de Here
2024-06-15 14:33:41 UTC
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L’écologisme engendre-t-il le populisme ?

5 juin 2024 / Association des climato-réalistes

Rémy Prud’homme

Écologisme et populisme sont deux composantes majeures de l’évolution de
la France, et plus généralement des démocraties occidentales. Ces deux
phénomènes concomitants sont-ils liés ? Avant d’examiner ce lien
potentiel, essayons de caractériser ces deux évolutions sociétales.

Ce que l’on appelle « écologisme » est une idéologie basée sur trois
croyances : l’homme détruit la nature ; cette destruction conduit aux
pires catastrophes ; et tout, absolument tout, à tout prix, doit être
fait pour arrêter cette spirale infernale. Né sur le thème de
l’environnement, l’écologisme s’est focalisé sur le thème du climat, et
sur la lutte contre le CO2 coupable de « déréguler » ledit climat. Ce
credo, porté par la gauche, s’est rapidement répandu dans tous les pays
développés (mais pas dans les autres) et dans toutes les organisations
internationales, de l’Union européenne au Vatican, en passant par les
Nations-Unies. Cette idéologie moderne n’imprègne pas seulement les
cœurs et les têtes, mais détermine les politiques économiques et
sociales. Dans pratiquement tous les pays développés, la « décarbonation
» est maintenant une composante majeure de ces politiques, au moins
aussi importante (et souvent davantage) que la santé, la sécurité, ou
l’économie. Cela se lit dans la structure des gouvernements ; en France,
par exemple, des départements ministériels aussi essentiels que les
transports ou le logement sont mis sous la tutelle du ministère de la
transition énergétique : il s’agit de souligner que l’essentiel n’est
pas le transport, mais la décarbonation du transport, pas le logement,
mais la décarbonation du logement. Cela se lit dans les dépenses
publiques, dans la fiscalité, dans les contraintes, les interdictions,
les normes, et les obligations de toutes sortes décidées au nom de
l’écologie.

Le populisme est défini (par le Robert) comme un « discours politique
s’adressant aux classes populaires, fondé sur la critique du système et
de ses représentants ». Dans la plupart des pays européens on trouve des
partis politiques qui se disent – ou que l’on dit – populistes : le
Rassemblement National et Reconquête en France, AfD en Allemagne, la
Lega et Fratelli d’Italia en Italie, Vox en Espagne, le PiS en Pologne,
les Démocrates en Suède, le PVV aux Pays-Bas, le FPÖ en Autriche, Chega
au Portugal. Ces partis sont généralement classés à droite. Le fait
majeur est leur montée en puissance dans les urnes au cours des deux
dernières décennies. Plusieurs d’entre eux ont accédé au pouvoir dans
des coalitions, en Italie, en Autriche, en Pologne, aux Pays-Bas.

La multiplication des actions écologistes est-elle la cause de
l’augmentation des votes populistes ? On peut le penser, en considérant
que l’écologisme entraîne le paupérisme, qui contribue au populisme :
Ecologisme à Paupérisme à Populisme

Les nombreuses mesures de décarbonation décidées et mises en œuvre par
les élites (remplacement des voitures thermiques par des voitures
électriques, substitution des déplacements automobiles par des
déplacements en transports en commun, diminution des productions
agricoles, augmentation forcée de la part du bio dans la production
agricole, rénovation thermique obligatoire, remplacement imposé des
chaudières au gaz par des pompes à chaleur, hausse des taxes carbone,
promotion des renouvelables intermittents aux dépens du nucléaire,
interdictions de construire en dehors des zones déjà urbanisées, etc.)
ont un double effet.

Primo, elles freinent l’augmentation de la productivité et de la
croissance par habitant, qui tendent à stagner depuis une dizaine
d’années en Europe. Le taux de variation de la productivité est une
fonction inverse du taux de décarbonation : en Pologne, faible
décarbonation et fort progrès de productivité ; au Royaume-Uni, forte
décarbonation et baisse de la productivité. Notamment, tout ce qui
réduit la mobilité réduit aussi la croissance. L’écologisme entraîne une
stagnation du niveau des vie moyen.

Secundo, elles affectent davantage les pauvres que les riches. La raison
en est que les biens les plus touchés par l’écologisme (le logement, la
nourriture, l’énergie, les déplacements) pèsent proportionnellement plus
lourd dans le budget des pauvres. L’élasticité-revenu de la demande de
ces biens-là est bien inférieure à 1. Toutes les études montrent que la
fiscalité environnementale est fortement régressive. Les gilets jaunes
n’employaient peut-être pas ce langage, mais ils étaient parfaitement
conscients de la réalité qu’il décrit. La stagnation du niveau de vie
moyen cache donc une détérioration du niveau de vie des pauvres.

Cet appauvrissement des pauvres engendré par l’écologisme offre un
boulevard aux populismes. Par sympathie ou par calcul, peu importe, les
partis populistes prennent la défense du peuple, et militent contre
l’écologisme. Ils sont pour les voitures thermiques, pour l’électricité
nucléaire, et pour l’agriculture classique. Ils sont du même coup contre
les élites qui veulent leur imposer les voitures électriques (plus
chères), les renouvelables intermittents (plus cher) ou les légumes bio
(plus chers), et réduire leur niveau de vie. La tâche des populistes est
d’autant plus aisée que les élites écologistes affichent leur mépris du
peuple – « ces gens qui fument des clopes et qui roulent en diésel »,
comme disait un distingué porte-parole du gouvernement.

La relation écologisme-populisme esquissée ici n’est bien entendu pas la
seule cause du succès du populisme. Mais c’en est certainement une. Si
vous voulez lutter contre le populisme, arrêtez d’appauvrir, de mépriser
et d’insulter le peuple, et attaquez-vous à l’écologisme. La Pologne a
connu un fort développement : elle a rejeté le PiS. Si vous ne voulez
pas combattre l’écologisme, ce qui semble être le cas, ne soyez pas
surpris de voir le populisme gagner du terrain.
--
Vonder la Hyène
Stupide poulaille
Deux qui la tiennent
Trois qui la raillent
roaringriri
2024-06-15 15:38:07 UTC
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L’écologisme engendre-t-il le populisme ?
5 juin 2024 / Association des climato-réalistes
Evidemment non.
Un "Populiste", n'est qu'un fasciste en creux, trop faignant pour avoir
une idéologie, qui se contente de rejeter ce qu'il ne comprend pas, ce
qui fait beaucoup de chose, l'histoire du Populisme commence avec Boulanger.
L'écologisme lui, a une longue histoire de compromission avec le fascisme.
Dans sa brochure ASCONA, Erich Muhsam décrit la conversion massive au
nazisme des communauté "Naturiennes" du Monte Verita.
Les nazis lui feront payer ça, entre autre, en le guillotinant en 1933 à
Orianenburg.
Cette proximité, coutera à l'écologie une mise au placard de presque 30
ans, après 1945.
L'Ecologie nous reviendra par les USA, ou la CIA en fera la promotion,
pour lutter contre l'extrême gauche sur les Campus, en pleine guerre du
VietNam.
La CIA créera et financera Green Peace, pour lutter contre la chasse à
la baleine, encore pratiquée à l'époque par les Russes.
L'écologisme est aujourd'hui la musique de marche du Libéralisme d'Etat,
qui se sert de sa capacité à produire des terreurs de diversions, pour
masquer ses exactions.
Et la conversion du Libéralisme d'Etat en National Libéralisme, va la
rapprocher de ses racines.
On attend avec impatience, une déclaration de Marine Le Pen proclamant
sa détermination à lutter contre le Réchauffement Climatique, ce qui lui
ouvrirait toutes grandes les portes de l'Elysée.
Cardinal de Here
2024-06-15 16:34:12 UTC
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L’écologisme engendre-t-il le populisme ?
5 juin 2024 / Association des climato-réalistes
Evidemment non.
Tu n'as pas lu l'article. Prud'homme ne dit pas que le populisme est une
émanation de l'écologisme. Il affirme que lorsqu'il arrive au pouvoir,
l'écologisme déclenche par ses mesures anti-populaires la montée des
partis qui défendent les intérêts du peuple ou, en Occident, qui
feignent de les défendre.
Post by roaringriri
Un  "Populiste", n'est qu'un fasciste en creux, trop faignant pour avoir
une idéologie, qui se contente de rejeter ce qu'il ne comprend pas, ce
qui fait beaucoup de chose, l'histoire du Populisme commence avec Boulanger.
L'écologisme lui, a une longue histoire de compromission avec le fascisme.
Dans sa brochure ASCONA, Erich Muhsam décrit la conversion massive au
nazisme des communauté "Naturiennes" du Monte Verita.
Les nazis lui feront payer ça, entre autre, en le guillotinant en 1933 à
Orianenburg.
Cette proximité, coutera à l'écologie une mise au placard de presque 30
ans, après 1945.
L'Ecologie nous reviendra par les USA, ou la CIA en fera la promotion,
pour lutter contre l'extrême gauche sur les Campus, en pleine guerre du
VietNam.
La CIA créera et financera Green Peace, pour lutter contre la chasse à
la baleine, encore pratiquée à l'époque par les Russes.
L'écologisme est aujourd'hui la musique de marche du Libéralisme d'Etat,
qui se sert de sa capacité à produire des terreurs de diversions, pour
masquer ses exactions.
Et la conversion du Libéralisme d'Etat en National Libéralisme, va la
rapprocher de ses racines.
On attend avec impatience, une déclaration de Marine Le Pen proclamant
sa détermination à lutter contre le Réchauffement Climatique, ce qui lui
ouvrirait toutes grandes les portes de l'Elysée.
Je ne suis d'accord ni avec la définition du populisme donnée par le
Robert, ni par ta définition, ni par la qualification de Le Pen comme
populiste. Le populisme c'est la défense des intérêts du peuple, par
opposition à ceux de la bourgeoisie et des nantis. Or les Le Pen n'ont
jamais défendu les intérêts du peuple mais ceux de la bourgeoisie
nationaliste de droite. Les militaires qui accèdent au pouvoir sont
parfois populistes. De Gaulle l'était, les militaires péruviens de
gauche l'étaient, Pinochet l'était (dès qu'il s'est rendu compte que les
économistes libéraux américains étaient des escrocs il les a virés pour
mener une politique conforme aux intérêts du peuple). Les communistes
quand ils n'ont pas le pouvoir sont populistes, mais dès qu'ils y
accèdent ils cessent de l'être.

Prud'homme tente de convaincre la bourgeoisie à laquelle il appartient
de se retourner contre l'écologisme. En vain ! Il n'a semble-t-il pas
compris que l'écologisme est, avec le wokisme, la religion de la
bourgeoisie progressiste.

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