Post by Olivier @Post by JC_LavauEt alors ? Où est-il, le corpus expérimental que l'on puisse vérifier ?
Tu as déjà oublié comment Vishwa Jit Gupta organisait ses fraudes ?
http://www.sciencepresse.qc.ca/scandales/gupta.htm
Introuvable...
https://web.archive.org/web/20051110064321/https://www.sciencepresse.qc.ca/scandales/gupta.htm
Dès 1971, Talent a commencé à douter de la véracité des résultats de
Gupta. "Nous avions découvert, avec quatre collègues indiens et trois
australiens, que certains des sites de fouilles auxquels il se référait
n'avaient jamais existé. Seulement à l'époque, j'ai considéré qu'il
s'agissait là d'une affaire strictement indienne et j'ai refusé
d'intervenir."
Durant des années, malgré les pressions de ses amis indiens, Talent se
tait. Ses collègues s'étonnent toutefois que dans ses publications sur
l'évolution de la vie en Asie, il ne tienne jamais compte des résultats
publiés par Gupta. Mais à mesure que les années passent, les rumeurs se
font plus fortes. En effet, personne ne peut confirmer ses nombreuses
observations géologiques sur l'Himalaya; personne ne peut retrouver aux
même endroit les fossiles qu'il a découvert. Des scientifiques qui
avaient co-signé des articles avec Gupta mettent même leurs collègues en
garde en leur demandant de ne pas tenir compte de leurs publications.
Dans la plupart des cas, ces collaborations se limitaient à une ou deux
publications, jusqu'à ce que la victime se rende compte de certaines
´anomaliesª. En attendant la plupart des publications de Gupta, signées
par lui seul ou en collaboration, paraissent dans des revues
internationales prestigieuses : Nature, Palaeontology, Neues Jahrbuch
für Geologie und Paläontologie; Géobos, ce qui, pour beaucoup de ses
collègues étrangers, est un gage de sérieux ! Gupta continue à jouir
d'une considération qui lui permet de se faire inviter à des colloques
et de parcourir le monde, proposant des collaborations avec des
paléontologues qui, ne connaissant ni la géologie de l'Himalaya, ni la
réputation de Gupta, déterminent en toute bonne foi les fossiles qu'il
leur soumet.
Talent dévoile la supercherie
Talent accumule les preuves avec une patience d'ange et une tenacité à
toute épreuve mais sans jamais rien dire. Jusqu'au jour de l'incident
parisien. Invité à un congrès de géologie à Calgary en août 1987, il
décide de parler devant ses pairs. Mais l'affaire ne sort pas du petit
monde feutré de la paléontologie, où l'on n'aime guère les remous. En
1988 il récidive dans un article paru dans une revue allemande "Courier"
dont la diffusion reste limitée. Talent, patiemment, continue son
travail de détective. Il vérifie toutes les affirmations du professeur
indien et se décide enfin à porter l'affaire au grand jour.
Le 20 avril 1989, Talent publie dans la revue Nature le résultat de ses
investigations. Aidé de plusieurs collègues australiens et indiens, il
dénonçe, sans jamais accuser formellement Gupta de fraude, un nombre
impressionnant d'´anomaliesª dans les écrits de Gupta: localités
inexistantes ou introuvables, association de fossiles impossibles,
découvertes dans l'Himalaya de fossiles endémiques à d'autres régions
que l'Inde, "recyclage" de fossiles; Gupta n'hésitait pas à "recycler"
plusieurs fois le même spécimen, le redécouvrant, à dix ans
d'intervalle, dans des lieux très éloignés les uns des autres.
Les fossiles de Gupta proviennent de toutes les régions du monde sauf de
l'Himalaya. Certains, des conodontes, se présentent comme les frères
jumeaux de spécimens de l'État de New York, tandis que des ammonites
proviennent sans doute du Maroc et que des trilobites ressemblent à s'y
méprendre à ceux de Bohème. Gupta les a trouvés dans des boutiques. Sa
méthode était toujours la même: Sous prétexte d'obtenir une description
et une signification stratigraphique d'un fossile himalayen dont il
fournissait un lieu d'échantillonnage très vague, il sollicitait et
obtenait la collaboration, en toute bonne foi, d'éminents spécialistes
provenant d'Inde, des Etats-Unis, d'Europe et d'Australie; et ces
derniers devenaient tout naturellement ses coauteurs.
Mais s'il fallait croire les découvertes de Gupta, selon Talent, ce
serait comme admettre que les kangourous sont originaires du Cachemire,
et les rhionocéros de Rio de Janeiro. Géologioquement, c'était
impossible. Cela montre l'improbabilité que certains fossiles puissent
être trouvés en Himalaya plutôt que dans les autres parties du monde
auxquelles ils appartiennent. Une montagne de communications
scientifiques s'écroule.